mercredi 19 novembre 2008

Thames-to-Notre Dame

Elle me manque si fort ce matin.

Il y a ce point indélébile, cette trace qui m’a réveillée cette nuit. Ce picotement au cœur, cette lassitude et cette impossibilité de se rendormir. Les jambes sont si lourdes ce matin, pas de doute que mon cœur pèse une tonne et qu’il se livre une bataille sanglante entre lui et mon esprit. L’un pour assassiner l’autre. Je hais quand mon cœur se rebelle. Je hais ne pas avoir la conscience tranquille et le doute attaché. Je hais avoir tort et surtout le savoir.



Alors on se résout à espérer de sa journée, de ne plus laisser son esprit vagabonder et de se concentrer sur ce qui a le moins d’importance. Il fait si froid et Londres est particulièrement embrumé ce matin. Elle est si austère et ce qui me paraissait la veille chatoyant n’est aujourd’hui qu’un amas de brique sans âme. Quelle facilité avons-nous de plonger notre cœur au nom d’une liberté ou d’une prétendue impossibilité.

Le corps est si corrélé à cet esprit qui transforme la tamise. Ce fleuve devient un lien vers la Manche, puis l’estuaire de Rouen et enfin la Seine et Paris. Elle y est, certainement avec un petit nez tout froid. De l’autre côté de cette minuscule mer. Mon Dieu qu’il me plairait de simplement trouver n’importe quelle coquille de noix et ramer vers cette bonne vieille Notre Dame. Quitter ainsi le bureau sur un coup de tête et comprendre qu’il faut définitivement prendre en main ce qu’il y a d’essentiel.


Mais de quel droit ?






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