lundi 23 février 2009

Green Park in February


L’arbre des promesses.

 

Il est des instants ou on ferait mieux de se taire. Evidemment, moi le premier généralement. Inconstant, parachuté, sale gosse et probablement très stupide. Partant de ces simples constatations, il me semblait inutile d’haïr les humains, étant par définition précédente bien meilleur que moi. On se colle un beau sourire, on réveil tout le monde le lundi matin et on court après chaque chocobons planqués sur son desk. La vie simple est délicieuse. Toutes ces questions appartenant à mon côté féminin ne pouvant m’atteindre, tant l’étroitesse de mon cerveau empêche totalement la rétention de ce genre de raisonnement. Je suis pratique et formidablement déraisonnable. La famille, le mariage, les enfants et tout ce genre de tremblement offre encore plus de stupeur que d’amalgame « Nothombien ».

 

Et puis on repense au fil de sa journée au firmament que l’on a promit, pas tenu ou au contraire donné avec accusé de réception. Force est de constater que je ne suis pas si seul dans ma bulle égoïste et perdante. Je suis sûr qu’en cherchant bien, je trouverais objectivement quelque part un fou cherchant entre ses écrans un dernier chocobon offert il y a 1 semaine par l’une de ses stagiaires. Prêt à soupçonner le monde entier de lui avoir dérobé le soleil de sa journée. Au même titre, il y a des promesses qu’un cerveau masculin enfouit bien profondément dans les méandres de son esprit, ajoutant à coup d’aventure ou d’histoire plus ou moins sérieuses de grosses pelletées de terre. De ce bonheur alors inhumé, naît paisiblement une jeune pousse, un arbuste, puis un arbre fragile dont le tronc ne dépasse pas encore la circonférence possible d’un hug communiant.

 

Tant que sa taille ne bouscule pas encore les illusions, nous n’y prenons gare. Mais lorsque la gêne imposée devient flagrante, alors explose une bien soudaine vérité. Et si nous n’étions pas seul pour dire des conneries, et si la gente féminine cessait donc d’être parfaite. Et si enfin les hommes arrivaient enfin à se souvenir des « mauvais moments » au lieu de garder bêtement les beautés, au point de s’en vouloir définitivement et de ne plus comprendre ses propres réactions. Le tout symbolisé par ce simple végétal, planté dans Green Park. Un arbre pourtant sain et robuste, mais qui a vu naître tant de perfidie féminine. Est-ce une raison pour être un peu plus salopard? Non bien sûr, mais cela permet de relativiser, de découvrir que ce qui est beau dans un souvenir peut être rouge enfer dans une réalité dépassée. Cela permet de se pardonner. C’est encore égoïste, mais dieu que cela fait du bien. Cette arbre me rappel une simple phrase qui résuma mes premières années Londonienne (il y a si longtemps).

 

« Tant qu’à être une salope, autant être la pire ! »      

 

M’en fout, j’ai pris ma revanche, Na !

 

Bonne journée au monde. …Mais j’te l’dis quand même..   (J’ai Bruel dans la tête)

Aucun commentaire: