mercredi 8 avril 2009

which life for human? To Koala.




Je sais qu'il est un peu tard.

Je sais que je ne devrais pas laisser de trace alors en vacances, mais j'en ai bien trop sur le coeur. Bien trop pour dormir à point fermé. Je déteste cet état, comme la veille d'un concours, comme à la veille d'une épreuve terrifiante, comme avant d'embrasser pour la première fois ou plus simplement quand le malheur vous prend aux tripes. En tout cas, le sommeil me fuit tant les idées fusent et mon cerveau est bien trop étroit pour gérer correctement l'information.



Chacun ses cauchemars, ses aigles noirs et sa vie alors en suspend. Lorsque cela vous touche personnellement, il vous suffit de baisser les yeux car vous seul décidez du moment ou vous relèverez la tête. Mais lorsqu'il s'agit du malheur des autres, que vous ne pouvez ni comprendre ni gérer, alors tout s'écroule entraînant dans le gouffre votre pensée relative et vos propres bonheurs. Ne reste en bouche que l'âpre goût de l'impuissance et les quelques larmes coulant le long de votre joue. Je déteste être triste.

Beaucoup me dirons que ce n'est pas si grave, qu'il y a toujours une éclaircie et que rien, pas même une brûlure au fer rouge, ne demeure. C'est probablement sans compter la pointe fine et aiguë d'une épingle en pleine âme. Oh bien sûr, la vie suit son cours et l'échec n'est qu'une question de point de vue. Mais oublions deux minutes la portée humaine de la réussite et le discours optimiste que je ne connais que trop bien. Penchons nous vers cette âme humaine d'essence divine selon certains. Cette si petite chose qui fait de nous l'exception et qui pourtant est un si grand gâchis.

Le coeur est fragile, l'âme intouchable. Sauf pour certaine épreuve.


Ce petit bout d'être, qui est uniquement destiné aux autres, a la fâcheuse habitude de ne vivre qu'à travers les yeux de l'autre. On dit que le regard est le reflet de l'âme, c'est plus que vrai puisque c'est ce qui m'attire le plus chez l'autre. On dit que laisser les yeux pleurer, c'est évacuer les dernières traces d'amour que l'on ressent. Que dire si l'on ne pleure pas? Que l'amour n'est ou n'a jamais été présent en vous? Ou pire encore, qu'on vous l'a volé pour ne plus le retrouver? Alors parfois verser quelques larmes de tristesse est un immense bonheur.

On se sent peut être ainsi plus vivant. Plus humain et plus proche de ses 15ans que de ses 60.


C'est toujours de loin que l'on peut poser un regard sur ses proches. On espère, rêve, jure et aime. La vie est si simple, dans ses pires moments comme dans ses joies. Force est de constater que ses mains ont tenues le bonheur et que les reste de votre être l'a rejeté. Le temps est un allié précieux, comme un ennemi redoutable. Bien sage est celui le maîtrisant, mais peut humain serait-il. En tout cas cette larme n'est pas la mienne, même si c'est mon âme qui la pousse hors de mes pupilles. Il me revient tant d'images, tant d'espérance et de sourire. Mais surtout l'intime conviction que mes larmes m'étaient uniquement, et à chaque fois, destinées.  J'ai du mal, dans ce canton helvète, à saisir le secret presque bancaire de nos émotions. Tout ce que je souhaite, c'est qu'il te reste amplement de larme pour baigner ton âme.

To Koala.

Pete!


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