vendredi 28 août 2009

If it’s not mine, it could be yours

Ce que j’aime, ce sont ces petits retours du vendredi aprèm’ en Eurostar. Il n’y a presque personne, le champagne semble plus frais et a certainement plus de goût. C’est aussi l’image mythique des poupées russes, cette scène policée ou le héros sort sont notebook afin d’y coucher son travail. Je crois que si je me prenais maintenant en photo, il n’y aurait pas une seule différence, à part la couleur de nos cheveux et le reste de costard de ce matin. Ce que j’aime aussi dans ces deux petites heures, c’est que je rentre chez moi, fourbu de ma double vie et fière de ce que me concoctent enfin mes weekend de liberté parisiens. En plus je le passe avec la plus délectable des personnes, une sorte d’ovni du barreau, un bavard turgescent, un baveux que le monde surprend constamment par son inintelligence. Quoi de plus simple qu’un road trip pour finir dans un mariage.

Et là, je dois dire que s’envolent les désespoirs de ma mère, les recommandations de mes amis et les jalousies des hommes mariés (ou sur le point de l’être). « Mais c’est une excellente occasion pour trouver ta promise mon Pete, car nous ne pourrions accueillir ta douce anglaise comme tu le sais. C’est une histoire qui remonte à 1346 ». C’est à vous décourager définitivement. Pourquoi tant de sélection finalement. Quel mal y-a-t-il à trouver à une Stacey ou à une Madison, de la grâce, de la classe et ce charme sucré britannique ? Finalement, c’est surtout trouver ce qui fait défaut dans son pays d’origine et aimer l’exotique, bien sûr si la peau de nacre ne vous refoule pas. Vous l’aurez compris, il s’agit d’un plaidoyer au profit de l’anglaise que l’on à trop décrier.

C’est un regard langoureux entre Tower Hill et St Pancras qui, entre autre, m’a forcé à cette remise en cause profonde. Comme un interdit que l’on inculque dès le CM2 en écoles catholiques bien françaises, comme une recommandation proche de la pomme d’Eve ou encore le petit bouton rouge de l’arme nucléaire. PAS TOUCHE. Pourtant depuis longtemps je résiste tant bien que mal à la tentation biblique et britannique par le dédain, j’ai toujours agi comme un envahisseur en terre coloniale conquise. On ne se mélange pas avec la race que l’on a conquise, par peur de dégénérescence et d’extinction de la supériorité. Si ces mots vous choquent, sachez qu’ils sont Anglais et non Allemand comme certain pourrait par raccourci polémiquer sur leur racine. J’ai toujours au fond de moi cette phrase de Wellington affirmant à ses capitaines que le monde devrait être une province britannique.

Alors pactise t-on pour une lubrique perfide Albion ? pour un simple regard remet-on en cause les 18 et 19 ème siècles Royaux ? Moi je dis oui. Elles ont certes cet aspect excentrique et impulsif, mais elles ont toutes les qualités qui me font fléchir. Elles ne savent pas cuisiner, donc elles me laissent maître des casseroles, elles tiennent l’alcool donc elles me tiennent tête, elles ne savent pas se tenir donc elles me laissent maître de leur libido et enfin (ou surtout !) elles ne sont pas frileuses ce qui corrige ma timidité parfois problématique. Sont-elles belles ? Mon dieu oui elles le sont. Pas toutes évidemment, mais pour celle qui laisse de temps en temps leur chevelure blonde sur mon épaule, je lui rends hommage d’exister et de laisser dans mes rêves une emprunte fine et une douceur si féminine.

J'arrive Julio...

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