mercredi 24 octobre 2007

The Beast Within


C’est comme si tout était un peu flou, un peu impossible, un peu humain. On pensait avoir oublié, être ailleurs, être loin et pourtant ils sont là. Ces souvenirs que l’on a enfoui au plus profonde de notre cerveau, de notre âme. Prenez par exemple une vie de 27 années, il est rare de retrouver facilement des bribes de votre vie vers les 4-5 ans, encore moins des odeurs ou des sensations. Alors vous vous endormez le plus sagement du monde, sur de votre vieillesse et repu de votre jeunesse.

La chambre est plongée dans le noir. Vous fermez les yeux, paupières souples et pupilles dilatées par votre journée de labeur. Les mains se relâchent, vous finissez votre rêve éveillé et vous basculer vers le véritable antre de Morphée. Je ne sais quel lien ou quelle passerelle se mettent en marche, propulsant du fond de votre organe une tranche de vie complète de votre jeunesse. Un cauchemar. Chacun a ses craintes, ses souvenirs plus ou moins précis sur ses phobies d’antan mais les revivre et en éprouver les mêmes sensations que lors de vos 6 ans, c’est assez déroutant. C’est clinique même paraît-il.

Ce qui est fabuleusement incroyable, c’est que même avec toute votre vie, votre évolution, vos aptitudes à croire que vous maîtrisez maintenant tout votre environnement, que vous avez conscience de vos forces et que vous avez accepté vos faiblesses, être au dépourvu devant un simple cauchemar que vous n’aviez pas fait depuis plus de 20 ans, c’est impressionnant et cela vous fiche en l’air une journée de taf. Non pas que cela influe à cause proprement dit du cauchemar, mais plus par la démesure du cerveau humain.

Pour vous donner un ordre d’idée, le mien est assez violent. J’ai deux amis, que je côtoie depuis la maternelle. Ces deux amis me sont toujours proches et le resteront tant que mon cœur battra un seul poul. Mon rêve consiste à traverser de part en part une forêt, le coeur hors de la poitrine. Celle-ci ne semble pas finir. Au détour d'un cheminde , je m' arrête devant deux monticules de terre , je creuser chacun d’entre eux et je découvrir les visages de ces deux personnes. Le faire à 6 ans, c’est un peu se dire que l’on a intérêt à reprendre au plus vite ses p’tites voitures qu’on leur a prêté. Le faire à 27 ans, c’est se dire "heureusement que leurs capital n’est pas émis en action convertibles"

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