jeudi 13 décembre 2007

A path to Destiny

Chaque ombre provient d’une montagne. Chaque force a sa faiblesse. Chaque douleur est une cure et chaque voyage à son retour. Chaque vie est aléatoire, chaque sentiment définit l’humain, chaque souffle est un pari gagné. Il fait si froid ce matin, l’air est engourdie, les femmes emmitouflées et les dieux s’amusent de nos paresses hivernales. La lumière est déjà haute, les rues se gorgent de vapeur et le café laisse échapper un fumet d’encouragement.

Le CAC lui-même semble en hiver. Il promet, retombe, lutte et laisse sceptique les plus ambitieux. Pas un souffle de volatile n’accompagne le frileux passant, plus une feuille ne couvre la nudité de Green Park et ce matin la brume avait dans ses bras les pourtours de la Tames. Londres se prépare pour Noël et vivre un avent hors de France est toujours une fête. Ce qu’il manque à Londres, c’est Paris et ce qui manque à Paris, ce sont les Londoniens.

La City fait étalage de ses manteaux, encerclant la finance en ce matin de décembre. SouthWark prépare sa grande kermesse et la gelée a été remise à la cuisine. Il fait si beau aujourd’hui, ce petit soleil jouant avec la fraîcheur, ce charme d’un autre temps, cette plénitude de la nature. Knightbridge est en effervescence, l’Homme est au travail ne se souciant plus du miracle de son existence et de la chance de son unicité.

J’ai les mains recroquevillées dans mes gants, les yeux fermés par le froid et les joues au bord de la fusion. Mais je n’ai pas le choix, non pas celui de travailler ou de dépérir, non pas celui de vivre ou de mourir, mais simplement de m’arrêter sur Green Park et de constater que tout à un printemps, un été, une automne et surtout un hiver.


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